Test : Es-tu un prof bienveillant ou malveillant ?

Tu es plutôt du genre Hi hi hi ou du genre GRrrrrrrr ?

Les profs, c’est comme les chasseurs. Il y a les bons et les mauvais. D’un côté, il y a le mauvais prof. Il voit un élève qui fait le con, il l’engueule. Et puis de l’autre côté, il y a le bon prof. Il voit un élève qui fait le con, il ne l’engueule pas parce qu’il est bienveillant. C’est à dire qu’il laisse ses collègues engueuler et pourrir l’élève à sa place. Tu es prof et tu veux savoir si tu es bienveillant(e) ou malveillant(e) ? Voici le test qu’il te faut.

1. Quand tu corriges tes cahiers ou tes copies…
A. Tu soulignes, corriges et annotes au stylo rouge.
B. Tu mets en valeur les réussites. Donc tu tamponnes un smiley sur chaque mot correctement orthographié. Pédagogiquement c’est nul mais par contre ça fait joli.  
C. Tu préfères ne pas corriger les cahiers car tu crains d’émettre un jugement qui soit mal interprété, et par la même briser la vie d’un enfant et de sa famille. 

2. Quand tu reçois des parents d’élève pour faire un bilan.
A. Tu soulignes surtout les progrès. Exemple : « Regardez. Maintenant, il sait écrire la date à trois carreaux. En CM2, c’est excellent« .
B. Tu commences par une phrase conviviale pour dédramatiser le début du rendez-vous. Exemple : « Tiens c’est marrant, hier soir je buvais un verre en terrasse avec ma meilleure amie. Elle me disait justement que son petit dernier était lui aussi complètement con ».
C. Après avoir eu dans ta classe les trois enfants de la fratrie, tu leur demandes s’ils souhaitent en faire un quatrième et le cas échéant, quel est leur moyen de contraception.

3. Quand le petit Jules donne une bonne réponse oralement.
A. Tu le félicites pour son intervention.
B. Tu le félicites pour son intervention et lui jettes un morceau de sucre en guise de récompense.
C. Tu le félicites pour son intervention et fais remarquer aux autres élèves qu’il serait de bon ton de s’inspirer de Jules, sa scolarité si brillante, ses interventions tellement à propos, son casier toujours impeccablement tenu. Au tableau, tu glisses l’étiquette de Jules vers le haut de ta jolie pyramide de la réussite où figure l’étiquette : Elève star du jour. Tu abaisses les autres étiquettes dans la partie noire nommée : les autres cossards.

4. Quand tu rends les copies…
A. Tu les distribues une à une, en félicitant ou encourageant chaque élève.
B. Tu ne rends pas de copies car tu ne fais pas d’évaluation. Tu ne souhaites pas rentrer dans un processus néo-libéral consistant à classer les élèves en fonction d’une norme attendue. L’école de la République doit élever l’individu et non l’asservir à un système défini par le patronat. Plus exactement, tu es une grosse feignasse qui n’a pas envie de passer ses week-ends à corriger des copies.
C. Tu demandes aux élèves de service de les distribuer parce que tu ne connais pas le prénom de chaque élève.

5. Quand tu remplis tes livrets scolaires…
A. Tu valides, pour toutes les matières, chaque compétence, évaluée à trois reprises pendant la période, dont une fois dans le cadre d’une tâche complexe. Bref, tu veux devenir maître-formateur.
B. Tu mets des croix dans des cases. Et puis des notes parfois. Mais si c’est le cas, tu t’agenouilles et implore le Pardon du Tout-puissant. Tu promets que c’est la dernière fois que tu tombes dans la facilité de la notation. Ensuite, tu te flagelles avec les documents d’accompagnement des programmes, tu récites 10 fois les repères annuels de progression et attendus de fin d’année à genou devant une photo du ministre, puis tu prends une douche purificatrice.
C. Tu te dis que c’est vraiment pénible de remplir tous ces livrets, sans compter les préparations de classe et les nombreuses réunions. Alors tu appelles la secrétaire de l’inspection pour savoir s’il y a un poste de Conseiller pédagogique E.P.S. qui se libère l’année prochaine.

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