Couper la parole et autres trucs que fait ton enfant et qui t’énervent

Je lui parle. Il ne répond pas.

Le week-end, je supporte. La semaine, un peu moins. Mais de quoi s’agit-il ? Ces petits riens que fait ton enfant et qui te font monter la moutarde au niveau des sinus et t’échauffent les oreilles jusqu’à ce que l’ensemble de ta partie visaguale soit aussi rouge qu’un chemisier Desigual. Voici la liste des petits riens que fait on enfant et qui peuvent t’emmener très loin dans le monde de la colère.

Ça m’énerve quand je lui parle et qu’il fait semblant de ne pas entendre.
Ça m’énerve quand je lui parle, qu’il m’entend très bien mais qu’il fait semblant de ne pas comprendre.

Un slip à droite, une chaussette à gauche, ça m’énerve quand il laisse traîner ses affaires sales à côté du panier du linge. On ne t’a pas appris à viser dans le panier au club de basket ou pendant tes 30 minutes quotidiennes de sport à l’école ?

Ça m’énerve quand il me dit : « Ouais, c’est bon »
Ça m’énerve quand il me dit : « Ouais, c’est bon » et qu’il lève les yeux au ciel.
Ça m’énerve quand il me dit : « Ouais, c’est bon » et qu’il lève les yeux au ciel, puis quitte la pièce en claquant la porte.

Ça m’énerve quand il dit : « L’en n’a pas » au lieu de « Il n’y en a pas… »
Ça m’énerve quand il dit : « T’inquiètes, je gère… »
Ça m’énerve quand il dit : « Oui, mais… »
Ça m’énerve quand il dit : « Oui, mais t’inquiètes, je gère l’en n’a pas de problèmes. »

Ça m’énerve quand il vient me parler. En soi l’idée qu’il m’adresse la parole pour entamer une conversation est plutôt une démarche conviviale de sa part, mais pas quand je suis aux toilettes.

Ça m’énerve quand je l’appelle et que de sa chambre il répond : « Ouais j’arrive ! » et qu’il n’arrive pas.

Ça m’énerve quand il coupe la parole. On dirait un prof dans une réunion de profs.

Ça m’énerve quand il renifle. Mais qu’est-ce que ça peut m’énerver ça. Je préfère encore qu’il se ressuie la morve sur sa manche plutôt que de l’entendre renifler. Tiens ça aussi, qu’est-ce que ça m’énerve quand il essuie son nez sur sa manche..

Ça m’énerve, une fois que j’ai rangé et nettoyé le salon, quand j’entends Frichhhhhhhhhhhiiiiiiii, le son ultime du stress et de l’angoisse, celui de la caisse de Lego sur le carrelage.

Ça m’énerve quand il me colle partout, tout le temps, sans me lâcher. Ce n’est plus un enfant, c’est un vieux chewing-gum sous ma semelle.

« D’accord, mais si je peux pas rester chez Léo, tu viens me chercher à 18 heures et on passe chez McDo ». Ça m’énerve quand il négocie tout le temps.

Ça m’énerve quand il se relève 3 fois quand il est couché. Une fois parce qu’il a soif, une fois parce qu’il a encore soif et une fois parce qu’il a envie d’aller aux toilettes parce qu’il a trop bu.

Ça m’énerve quand il faut répéter 50 fois la même chose pour qu’il le fasse.
Exemple : « Mets la table. » « Mets la table. » « Mets la table. » « Mets la table. » etc.
Au final, il mets la table, mais mal. Alors je lui dit :
« Mets un couvert aussi pour ton frère. » « Mets un couvert aussi pour ton frère. » « Mets un couvert aussi pour ton frère. » etc.

Ça m’énerve quand il vient me parler. En soi l’idée qu’il me raconte sa journée me sied parfaitement, mais pas quand je suis au téléphone, avec ma belle-sœur, avec qui je raconte tous les trucs que fait mon enfant et qui m’énervent.

Nos dernières conneries publiées