Avant de mettre les valises dans le coffre, on te raconte les coulisses de ParentsProfs

Valises dans le coffre, ParentsProfs part en vacances. Nous t’avons demandé de nous envoyer des questions sur nos coulisses. Nous nous en allons y répondre.

Combien de temps demande la préparation de ParentsProfs chaque semaine ?
Stéphane : Nous écrivons les articles du site pendant les vacances scolaires pour la prochaine période. Je réponds aux courriers (une trentaine par jour) tous les midis. Les panneaux parodiques et les articles complémentaires (écrits en fonction de l’actualité) sont préparés le samedi matin, entre 7 et 10 heures. Nous sommes très organisés.
Boualem : Et heureusement dans nos métiers, nous avons beaucoup de réunions. Ça nous laisse du temps pour écrire.

Est-ce qu’il y a des choses que vous vous interdisez sur ParentsProfs ?
Stéphane : Plein. On a même une charte. On ne fait jamais une blague qui puisse mettre en défaut un enfant. Quand on diffuse une perle d’élève, on fait en sorte que le rire vienne du côté poétique, décalé ou d’une consigne d’enseignant mal rédigée, et jamais d’un possible manque de culture ou de savoir.
Boualem : On vanne tout le monde, du parent d’élève au ministre, en étant grinçant mais pas agressif. On veille que nos blagues soient comprises de tous pour ne pas être excluant.
Stéphane : Je note nos idées dans une appli de mon téléphone. J’ai des dizaines de sujets pour des futurs articles. Par exemple, si je regarde… En tête de liste, il y a : « Soirée échangisme pédagogique chez l’inspecteur ». Je suis incapable de vous dire pourquoi j’ai pensé à ça. Je me fais peur parfois.

Quelles sont les réactions du côté de l’inspection à la lecture de ParentsProfs ?
Stéphane : Justement, mon inspecteur m’a envoyé un mail ce matin où il a écrit :
Putain hier, l’article de bâtard ! Des barres ! Nan je déconne. On espère que ça les amuse. Le but est de rire tous ensemble de nos travers, et de ne pas tomber dans le ricanement facile.

Est-ce que vous avez peur de l’article 1 de la loi Blanquer sur l’exemplarité des enseignants ?
Stéphane : La question de l’exemplarité me passionne. Ça ne changera rien parce qu’on donne à ParentsProfs le ton et le niveau de causticité que l’on souhaite, loi sur l’école de la confiance ou pas. Je ne supporte pas l’idée d’être infantilisé, ce qui est souvent le cas à l’Education nationale, ou d’être mis au pas. Je continuerai d’écrire ce que je veux, comme un grand garçon sérieux et responsable.
Et puis le jour où on me demandera de partir, j’irai vendre des gaufres à Bruxelles.

Vous pourriez vivre du site et les livres que vous publiez ?
Boualem : Loin de là. Avec les images à acheter, le nom de domaine, la gestion technique du blog etc. le site nous coûte un bras. C’est pour ça qu’on intègre des bandeaux publicitaires. Pour les livres, c’est la même chose : peu d’auteurs vivent de leur plume. Donc quitter la fonction publique n’est pas à l’ordre du jour.
Stéphane : On remercie d’ailleurs Julien et sa société Evocion qui entretient, programme, calibre et répare ParentsProfs. Si vous avez besoin d’un prestataire sérieux dans le domaine du web, contactez-le. C’est une perle rare.

Pourquoi vous n’avez pas de chaîne Youtube ?
Boualem : Parce que c’est un boulot monstrueux et que malheureusement, on ne peut pas tout faire. On aimerait bien développer une série digitale sur le monde des profs. Le projet est écrit, mais il faut trouver le producteur.

Qu’est-ce que vous préparez pour l’année prochaine ?
Boualem : 
Le nouveau tome de ParentsProfs sort en septembre prochain. Pour ce deuxième opus, on a choisi un format poche. C’est plus pratique pour le lire en cachette pendant le conseil d’école. Les textes sont bien sûr 100% inédits.
Stéphane : Cet été, on termine un nouveau projet qui devrait arriver en librairie au mois de mars prochain.

Qu’est-ce que vous faites pendant les vacances ?
Boualem : Je vais au bled, en Kabylie, au mois d’août.
Stéphane : Je vais au bled aussi, mais en Belgique. Retour aux sources, origines toussa toussa. Ensuite Londres. Vous l’aurez remarqué, je n’aime pas la chaleur.