Un rapport parlementaire propose d’emmerder encore plus les profs

Rendre obligatoire la mobilité des enseignants, renforcer leur formation continue hors de la période scolaire, introduire l’avancement au mérite, ce sont quelques propositions extraites d’un rapport sénatorial sur le métier d’enseignant présenté aujourd’hui à la presse. Son auteur, Gilles Laperche, élu des Deux-Sèvres s’en explique : « Ce rapport s’inscrit complètement dans une tradition française qui consiste à emmerder les profs. Même si c’est un métier qui est de plus en plus difficile à exercer, et qui est en plein crise de recrutement, on propose de leur nuire encore plus, parce que c’est notre kiff. »

Pendant plus d’un an, la commission chargée du dossier a étudié les différentes pistes possibles pour affaiblir encore plus le moral des enseignants. Parmi elles, une idée simple mais qui a déjà fait ses preuves :
« Nous proposons de nouveaux systèmes d’évaluation, nous détaille le Sénateur. Evaluer les élèves, évaluer les profs, évaluer les projets, évaluer l’évaluation… Les profs évalueront partout et tout le temps de sorte à passer plus de temps à cocher des cases qu’à enseigner ». Les résultats de ces évaluations continueront bien évidemment à nourrir de nombreux rapports internationaux destinés à discréditer le travail des enseignants.

Le rapport demande également que le budget pédagogique de chaque enseignant soit considérablement réduit, et le point d’indice du fonctionnaire complètement gelé. Des propositions qui ne seront pas retenues puisque déjà en vigueur actuellement.

Enfin, Gilles Laperche propose dans son rapport d’emmerder davantage les enseignants en augmentant le nombre d’élèves par classe, en baissant leur budget pédagogique, en changeant les programmes scolaires toutes les trois semaines, en alourdissant les formalités administratives, en bourrant la photocopieuse tous les matins, en emmêlant le fil des écouteurs de leur smartphone, et en cachant leur pot de Nutella dans le frigo.